« En Centrafrique, le rôle de l’Eglise catholique est inestimable »

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« En Centrafrique, le rôle de l’Eglise catholique est inestimable »
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Antonio Guterres

Le rôle de l’Eglise catholique est inestimable pour garder les réfugiés en sécurité, a dit le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres. Lors d’une réunion du Comité des évêques américains sur la migration et des membres d’organismes de l’Église qui s’occupent des migrants, António Guterres a dit que le rôle de l’Église est vital pour aider les victimes des bouleversements en République centrafricaine, et il a ajouté que son agence et les autres personnes travaillant avec les migrants devaient faire plus.

Parlant de la République centrafricaine, António Guterres a déclaré que bien que le récent conflit dans le pays est souvent décrit comme étant une lutte des chrétiens contre les musulmans, la réalité est que “la religion” est utilisée par des partisans politiques sans scrupules, ce qui a créé un environnement très difficile à gérer pour les agences humanitaires. « Ils ont commencé à utiliser la religion comme propagande », a-t-il ajouté.

l’Église catholique se charge de protéger les musulmans
António Guterres a indiqué à plusieurs reprises au cours de sa réunion du 10 Mars, que, bien que la plupart des violences en République centrafricaine semble être fondée sur la religion, la réalité est que dans de nombreux points chaud, l’Église catholique se charge de protéger les musulmans. L’imam en chef de Bangui, Omar Kobine Layama, réside à l’évêché de Mgr Dieudonné N’aplaigna pour sa sécurité.

Il a invité l’Église catholique à poursuivre cette démarche, pour contrer ceux qui affirment que le conflit est fondé sur la religion et pour aider les personnes déplacées dans l’une des situations les plus troublantes du monde.

António Guterres, ancien Premier ministre du Portugal, a déclaré que depuis près de 10 ans, qu’il dirige l’agence de l’ONU chargée de la protection et la réinstallation des réfugiés dans le monde, il constate que ce type de conflits dans le monde est immuable et se multiplie.

Les régions dont les conflits n’ont pas été réglées depuis des décennies, comme l’Afghanistan, semblent ne jamais sortir de cette situation. D’autres refont surface dans des régions, telles que la  Somalie et la République centrafricaine . Tout au long de son discours, il a dit qu’il apprécie l’Église comme un défenseur constant pour la protection des réfugiés et comme une voix pour tous les migrants du monde.

Les migrants sont de plus en plus l’objet d’attaques
Dans de nombreuses régions du monde, a-t-il dit, les gouvernements adoptent des lois pour restreindre les mouvements et les droits des migrants et des réfugiés. Bien qu’ils n’aspirent qu’à une vie meilleure, a indiqué António Guterres, les migrants sont de plus en plus l’objet d’attaques sur de nombreux fronts.

Les Nations européennes, par exemple, « sont devenues très égoïstes » dit-il. Bien que de nombreux pays européens dépendent des migrants pour maintenir la vitalité de leur société, de nouvelles lois font qu’il est difficile pour les réfugiés et autres migrants de se réinstaller.

Il a exhorté l’Eglise de continuer à plaider auprès du gouvernement américain de devenir un exemple pour le monde dans le traitement avec respect des gens qui doivent fuir leur pays d’origine.

« Les Etats-Unis ont le plus grand programme de réinsertion des réfugiés dans le monde », a déclaré António Guterres. « La façon dont les États-Unis se comporte est extrêmement important » dans la façon dont le reste du monde réagit.

Les frontières fermées aux victimes de conflits
Il a dit qu’il espère que les USA vont bientôt annoncer un programme de réinstallation pour les Syriens, par exemple, afin de à compenser certains des obstacles que les réfugiés syriens rencontrent ailleurs. Certains de ces obstacles ne sont pas voulus, tels que la pression sur la société libanaise, à cause de l’arrivée dans le pays de 950 000 réfugiés syriens. D’autres obstacles, comme les frontières fermées aux personnes fuyant un conflit, sont plus difficiles à accepter , dit-il .

2000 enfants dans un camp de réfugiés
En réponse aux questions de l’auditoire, il a déclaré que le problème des enfants qui sont déplacés de leurs maisons et non accompagnés par les parents est l’un des problèmes les plus épineux au monde. António Guterres a dit d’un camp de réfugiés érythréens qui a 2000 enfants et adolescents qu’ils sont livrés à eux-mêmes et ne peuvent pas être renvoyés dans leurs familles. Mais dans d’autres cas, les familles envoient leurs enfants dans les camps, espérant ainsi recevoir de l’argent à la maison ou trouver un lien qui permet à d’autres parents de migrer.

Souvent, les enfants sont utilisés comme esclaves sexuels, détenus pour le versement de rançons ou utilisés par les trafiquants pour transporter de la drogue. Définir ce qui est dans l’intérêt supérieur de l’enfant peut parfois être difficile à déterminer.

Il a décrit une entreprise récente lancée par le HCR , Mercy Corps , « Protection de l’enfant et Vision du Monde » axée sur la prévention d’une «génération perdue» d’enfants syriens .

Protection des enfants menacés
António Guterres a indiqué que le projet vise à aider les 5,5 millions d’enfants syriens touchés par la guerre civile. Les organisations demandent au public de soutenir la protection des enfants menacés, mais aussi les mesures pour briser le cycle de la violence et soutenir les enfants pour qu’ils aient accès à l’aide humanitaire, l’éducation et le soutien psychologique.

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