Samedi 10 mai 2019 : fin de la deuxième semaine des travaux de la 21e session de l’Assemblée générale sma. Elle se tient à Rome depuis le 30 avril et se poursuit jusqu’au 24 mai 2019, à la Casa per Ferie, 134 Via di Val Cannuta, au couvent des religieuses de la Compagnia di Santa Teresa di Jesu.
Elle rassemble 44 délégués venus de quatre continents (Afrique, Amérique, Asie, Europe) et deux invitées laïques irlandaise et polonaise. Des services divers facilitent le séjour des participants et la tenue des séances : bureau de l’animation, secrétariat, traduction simultanée, media… Prière, convivialité et fraternité décrivent l’ambiance générale que même la météo instable à Rome, alternant beaux temps et pluies, ne réussit pas à altérer.
Cette 21e Assemblée générale est marquée par quelques diversités. « Nous venons de dix-sept entités existantes et de dix-neuf pays, ce qui reflète le caractère largement international de cette famille missionnaire. »[1] L’Irlande est l’entité (11 % des délégués) et la nation (14 % des citoyens) la plus représentée. Néanmoins, pour la première fois dans l’histoire des Assemblées générales sma, seuls 36 % des délégués sont Européens. L’Afrique se retrouve le continent le plus représenté avec 43 % des délégués.
Un autre élément à relever, c’est le caractère intergénérationnel des membres. Le plus jeune parmi les délégués a 35 ans (Charles-Nasser Koudje de Centrafrique) et le plus âgé 82 ans (Frans Mulders de Pays-Bas). Les 40-49 ans sont les plus représentés, avec 43 % de participation. À souligner aussi, la provenance des délégués, issus de toutes les couches de l’activité missionnaire sma : service de l’autorité (68 %), pastorale (25 %), formation (4 %) et les assimilés à la retraite (3 %).
Le thème central de cette Assemblée est basé sur la fidélité à notre charisme fondateur et son adaptabilité au contexte d’aujourd’hui : « Une famille fidèle à son charisme missionnaire dans le contexte changeant et complexe d’aujourd’hui. » Plusieurs concepts sont mis en discussion, notamment la première évangélisation, la Missio Ad Gentes – Ad Extra, la proximité avec les pauvres et les plus abandonnés… Les questions fondamentales se posent dans l’articulation que ces expressions entretiennent entre elles et colorent notre identité missionnaire. En d’autres termes, comment articuler première évangélisation avec le surgissement de nouveaux champs de mission en Afrique et hors Afrique ; comment allier urbanité et ruralité dans le choix de nos implantations pastorales ; comment conjuguer ensemble géo-localité et géo-socialité.
La réponse à toutes ces préoccupations dépend de la relecture de notre histoire missionnaire en Afrique et auprès des peuples d’origine africaine, et de notre disponibilité à répondre aux appels de l’Esprit. C’est à cela que la méthodologie employée, appelée discernement appréciatif, joue un rôle fondamental. Il s’agit de chercher à partir de nos forces, à bâtir un futur « plus beau qu’avant ».
Dans son mot d’ouverture, le Supérieur général sortant traçait ainsi ce chemin du futur qui passe par la collaboration entre tous les membres de la famille sma : « Un des défis (…), c’est d’essayer de maintenir et même de renforcer la présence sma dans les anciennes entités tout en gardant notre priorité sur l’Afrique et ses peuples (…) » C’est aussi « de maintenir ou même de renforcer notre charisme d’être des missionnaires « Ad Extra », « Ad Gentes » et « Ad Vitam ».
Le nouveau Supérieur général recevra, à la fin de cette Assemblée, un cahier des charges bien garni pour continuer à construire la famille sma, l’esprit fraternel et l’internationalité. Ce sont là les piliers de notre identité qui garantissent à la fois la solidité de l’institution et le bien-être de ses membres.
Pour suivre les travaux de l’Assemblée, une seule adresse internet : http://smag19.smainternational.info/
André N’koy Odimba
[1] Discours d’ouverture du Supérieur général sortant.
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