« Sachez-le : qui sème insuffisamment, insuffisamment aussi moissonnera et qui sème largement aussi largement moissonnera. Que chacun donne selon la décision de son cœur, sans chagrin ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 6-7).
Nous trouvons en ces paroles de saint Paul une forte invitation à donner avec générosité et avec joie. La récompense du Seigneur correspondra à la mesure et à la qualité de notre don. Ici c’est question de l’aumône, mais nous pouvons considérer aussi la manière de vivre notre réponse à la vocation missionnaire et voir si elle est toujours généreuse et joyeuse.
« Pouvons-nous dire…que nous avons été toujours occupés dans l’œuvre de notre Père ? Nous ne sommes pas libres, nous missionnaires de ne point faire continuellement l’œuvre de Dieu….Il faut que nous soyons dans l’œuvre de Dieu, il faut que nous y soyons tout entiers, que nous y soyons plongés, que nous soyons comme identifiés en elle…il faut que cette œuvre soit notre vie, notre raison d’être » (de Brésillac, Retraite aux missionnaires p. 35).
« Ces propos de l’apôtre des gentils me font penser aux événements que nous avons vécus et que nous vivons en ces jours-ci entre la communauté de Bomoanga au Niger et celle de la Nocettà à Rome.
En fait, le p. Pier Luigi Maccalli, sma, curé de la paroisse du Saint-Esprit de Bomoanga au Niger, a fait transférer d’urgence une fillette nommée Dawa Yembuaro Myriam Djouali pour être opérée du cœur à l’hôpital pédiatrique international « Bambin Gesù » de Rome. Cette fille est arrivée le vendredi 10 novembre 2017 accompagnée de Davide Camorani qui revenait d’une expérience pastorale dans cette même communauté. Malgré, la détermination du personnel hospitalier et la mobilisation des personnes de bonne volonté, cette fillette, née le 01 janvier 2004, a été enlevée à notre affection le lundi 11 décembre et enterré le vendredi 15 décembre 2017 au cimetière Flaminio de Rome.
Cette expérience, bien qu’elle soit terminée dans des larmes presque inoubliables, constitue cependant, du point de vue anthropologique, sociologique, théologique, une ouverture sans précédent à la dynamique évangélique et apostolique de l’accomplissement du plan divin du Salut. Elle a certes laissé des souvenirs quasi indélébiles dans l’âme et l’esprit des parents de la fillette et aussi dans celle du p. Pier Luigi, de Davide Camorani, du couple Clementina et Daniele Marchesi, de toute la communauté paroissiale de Bomoanga et de nous qui avons été proches d’elle dans sa maladie. Mais elle se révèle en même temps comme étant le moment favorable et le fruit d’une semence large qui porte en soi des fruits et des graines d’une moisson encore plus abondante, dans la perspective de notre Espérance de Foi en Jésus-Christ mort et ressuscité. En d’autres termes, l’audace missionnaire du p. Pier Luigi, à oser prendre ce grand risque dans la foi et le zèle apostolique, est un appel prophétique vivant et vibrant à chacun de nous à explorer et à frayer des nouveaux chemins plus courageux dans l’annonce de la Bonne Nouvelle, face aux réalités aussi diverses qui surgissent dans nos sociétés actuelles. Il s’agit d’avancer au large et de jeter les filets (Lc 5, 4-5).
QUESTION : Quelle aventure nouvelle et courageuse puis-je entreprendre à mon niveau aujourd’hui pour réveiller la Foi et l’Espérance ? ».
Dieudonné Dissou, sma,
Bénin. Rome. Etudes.
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