« Peu après, ceux qui étaient là disaient une fois de plus à Pierre : “A coup sûr, tu es des leurs. Et puis tu es galiléen”. Mais lui se mit à jurer avec des imprécations : “Je ne connais pas l’homme dont vous me parlez !”
Aussitôt, pour la deuxième fois, un coq chanta. Et Pierre se rappela la parole que Jésus lui avait dite : “Avant que le coq chante deux fois tu m’auras renié trois fois”. Il sorti précipitamment ; il pleurait”(Mc 14, 70-72).
Comme Jésus l’avait prévu (Mc 14, 27), tous ses disciples l’abandonnent dans le jardin et fuient (Mc 14, 50). Et comme il l’avait prédit, même Pierre le renie trois fois (v. 66-72). Les larmes de Pierre (v. 72), encouragent les chrétiens de la communauté de Marc quand ils ne sont pas des disciples fidèles : si Jésus a eu miséricorde avec Pierre, il sera miséricordieux aussi avec eux.
« Il (Pierre) aimait le Sauveur […] cependant, il cesse un instant d’aimer son Maître plus que son propre honneur et que sa vie et le voilà faillissant, tergiversant, tombant enfin dans le crime d’un honteux reniement. Mais Jésus le regarde et Pierre se convertit aussitôt […] Ah ! Si nous avons eu aussi quelque faiblesse, si dans les ténèbres de la nuit, nous avons quelquefois outragé le Seigneur, ne cessons d’effacer par les larmes de la pénitence ces égarements d’un moment » (De Brésillac, Retraite aux Missionnaires, p. 213).
« Comme Pierre, nous renions le Christ souvent. Quand je vis mon sacerdoce dans le mensonge, c’est une manière de dire je ne connais pas l’Homme, qui me dit « Je suis… la Vérité ». Il en est de même quand, centré sur moi-même, je filtre tout par rapport à mes intérêts, souvent au risque de faire de ma volonté la volonté de Dieu. Jésus continue de passer dans nos missions. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, (…) c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Pour protéger mon honneur, combien de fois ai-je refusé de reconnaitre Jésus en ce confrère, en cet homme, en cette femme qui avait besoin de mon attention ?
Une des causes profondes de nos reniements est la peur. Une sagesse populaire dit, « la peur a frappé à la porte, l’Amour a répondu et il n’y avait personne à la porte ». Ainsi, là où il y a l’Amour, la peur disparait. Si donc par la peur due à mes insécurités intérieures, je renie le Seigneur, cela est un signe que je n’aime pas assez celui pour lequel j’affirme avoir donné ma vie pour servir. Si je ne l’aime pas assez, cela implique que je ne me laisse pas aimer par Lui et si je ne me laisse pas aimer par Lui, c’est que je ne me laisse pas regarder par Lui tel que je suis.
Comme Pierre, surmontons nos peurs et laissons le regard d’Amour du Christ nous pénétrer et réveiller en nous l’Amour qui nous pousse à vouloir le servir fidèlement.
QUESTION : Si j’étais dépouillé de moi-même, où serait la peur qui me pousse au reniement du Christ ? ».
Père Michel Savadogo Pingdewinde, SMA
Directeur exécutif du Réseau Shalom
de Transformation de Conflit et de Réconciliation, REST-COR.
– 10 – Maître, nous voudrionsaître, nous voudrions
– 9 – L’Esprit Saint viendra sur toi
– 8 – Nous avons tout laissé pour te suivre
– 7 – Vous n’avez pas encore la foi
– 6 – Qui est le plus grand
– 5 – Éprouvez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu
– 4 – Comme les Apôtres… Remplis d’Esprit Saint
– 3 – Comme les apôtres… Allez donc, de toutes les nations…
– 2 – Comme les Apôtres… en communion avec le Christ qui nous envoie …
– 1 – Comme les Apôtres… à la suite de Jésus, l’envoyé du Père …
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