L’économe et administrateur de la maison régionale, Frimin Kouassi, est un homme hyper-efficace. Il a pu m’obtenir une 4G pour faciliter la correspondance le bureau à Lyon, je ne vous enverrai que quelques photos.
Le voyage finalement s’est effectué d’une manière remarquable, sans aventure, les avions étaient à l’heure et sont arrivés dans les temps. Une de nos valises semblait ne pas arriver alors qu’elle était déjà là mais sortie du tapis roulant. Le passage en douane et enregistrement à la police des frontières sans aucune difficulté, il faut dire que le Césame de notre fonction : prêtre, marche très bien pour ne pas être obligé d’ouvrir nos valises. Firmin, notre confrère nous attendait avec son 4X4 à 4 heures du matin, heure de notre arrivée.
Partis à 16 heures de Lyon, nous avons fait une longue escale à Casablanca. Nous avons quitté Casa à minuit. Après le décollage, on nous a bien laissé le temps de nous endormir pour nous réveiller vers 2 heures du matin pour le « dîner » ou plutôt la dînette avec les petits plats et couverts en plastique.
Je n’ai pas eu l’impression d’entrer dans un sauna à notre descente d’avion, il est vrai que la température avoisinait à peine les 24 degrés suite à une pluie rafraichissante. La route qui conduit de l’aéroport à la capitale est assez étroite rappelant une route de campagne. Il y a peu de lumière, il nous a fallu une bonne heure pour arriver à la paroisse St Mulumba à Paynsville un des quartiers de Monrovia. Nous avons réveillé Daniel Lou, sma, le tout nouveau curé.
La matinée s’annonçait longue pour attendre que les services ouvrent, nous avons profité d’un petit somme réparateur. Avant toute chose, il nous fallait faire le visa pour la Sierra Leone (les billets d’avions ont déjà été pris par Firmin, le vol est prévu pour le 9 décembre) et obtenir une accréditation du ministère de la culture et de l’information pour réaliser notre reportage dans les règles.
Pour le visa, direction l’ambassade de la Sierra Leone, entrée par une sorte de guitoune où sont assis plusieurs gardes aucune défiance on a l’impression de rentrer comme dans un moulin. Le chargé des visas n’est pas encore arrivé, sans doute à cause des bouchons.
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Formalités presque remplies mais il faut payer 100 dollars US et pour éviter le détournement, nous devons nous rendre dans une banque pour faire le payement et rapporter le reçu.
Cela se bouscule dans la banque, de longues files d’attente pour chacun des guichets de dépôts et de retrait. La file la plus longue et la plus lente est celle des retraits en dollars US. Durant une heure de notre présence dans cette banque nous ne l’avons pas vu avancer. Le reçu obtenu après une heure de patience, nous voilà de retour à l’ambassade. Nous avons notre visa qui n’attend plus que la signature de l’ambassadeur absent aujourd’hui. Nous aurons cela lundi.
La matinée touche à sa fin, mais il nous reste un petit quart d’heure pour aller au ministère de la culture et de l’information. Même tarif, 100 dollars US mais pas besoin de passer par la case Banque. Par contre dans ce ministère, il n’y a pas d’imprimante !!! Notre responsable monte avec nous en voiture pour nous conduire dans un quartier commerçant (de petites boutiques qui se touchent et offrent multitudes de produits) ou une des petites boutiques a une imprimante. Notre papier officiel imprimé, nos correspondant le signe et le tamponne dans la voiture et nous le remets. Nous le laissons là. On se demande si cette petite boutique ne lui appartient pas car nous avons croisé plus d’un service de copie avant d’atteindre cette boutique.
Voilà, il est midi trente passé, il nous reste une petite demie heure pour atteindre la maison régionale tout nouvellement construite, un peu hors de la ville dans un quartier qui certainement va se développer mais pour l’instant, la brousse domine et pas de courant. Un semblant de périphérique est en trains d’être tracé, pour l’instant c’est une piste fraichement gradérisée mais aussi déjà dégradé par la pluie. Route par endroit boueuse et glissante. Dans une des montées, un camion a glissé et s’est littéralement assis sur une voiture pressée de passer. Route pour ainsi dire barrée et avec elle notre déjeuner aussi. Mais l’habileté de Firmin et le 4X4 enclenché nous avons pu passer par le trou d’une aiguille
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Enfin à bon port, un repas copieux nous attendait : pâte de manioc, riz, poulet sauce graine toutes les saveurs du passé me reviennent. Nous sommes trempés de sueurs, oui nous sommes bien arrivés en Afrique…
Gérard Sagnol, sma
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