Le Jubilé de la Miséricorde avec Mgr. De Marion Brésillac

Avatar de SMA Media

Le Jubilé de la Miséricorde avec Mgr. De Marion Brésillac
Posted on :

         « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation ; il nous console dans toutes nos détresses, pour nous rendre capables de consoler tous ceux qui sont dans la détresse, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu. » 2 Co 1, 3-4
« C’est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs. » Mt 9, 13
Ces quelques paroles, et beaucoup d’autre passages similaires, ont sans doute eu de grandes influences sur l’esprit et la vision missionnaire de notre fondateur, plus de 150 ans avant que l’Eglise, à travers le Pape François, ne déclare l’année jubilaire de la miséricorde.

Pour notre vénéré fondateur, le Serviteur de Dieu, de Marion Brésillac, la miséricorde est la façon dont Dieu est en relation avec nous. Reconnaissant en sa propre personne « le défaut d’une trop grande ouverture envers tout le monde », ce qui a « été cause des fautes réelles dont je demande pardon… », de Brésillac, exprime très tôt sa confiance absolue en Dieu qui traite « dans votre miséricorde ». Dieu, procède en Lui, la miséricorde. La miséricorde n’est pas un attribue, un qualificatif de Dieu, elle est dans Dieu et Dieu est dans sa miséricorde, et il agit toujours envers sa création en miséricordieux. C’est ainsi que fondateur continue « N’ayons …pas de regret ; espérons au contraire que Dieu nous tiendra compte de l’obéissance qu’il nous fit la grâce d’observer alors, pour nous pardonner les fautes que nous avons faites depuis »[1]

Pour notre fondateur, l’Evangile du Seigneur se « porte aussi loin qu’il l’ordonnera dans sa miséricorde »[2] dans la charité du Christ (cf. 2 Th 3,5). L’activité missionnaire Ad-Gentes, surtout aux plus abandonnés se vit dans la miséricorde. Et c’est la cette expérience même de la miséricorde de Dieu qui nous console, qui nous permet à vivre, à tenir la mission dans un esprit Ad Vitam « au milieu des épreuves et des peines dont il plait à Dieu de semer notre vie…. » [3] car  « Dieu nous accorde sa miséricorde, afin de soutenir notre faiblesse en les remplissant de consolation et de joie », en particulier au « milieu des peines qui sont devenues notre nourriture journalière… ». [4]

L’expérience de la miséricorde de Dieu est source d’optimisme spirituelle et apostolique de notre Fondateur et pour tous missionnaires qui finalement est appelé dans les mots de Brésillac,   «…instrument de sa miséricorde ». [5]

Il est possible de dire que pour notre fondateur, la miséricorde est pleinement dynamique. C’est une façon de rencontrer Dieu, de se reconnaitre aimé par Dieu, de rencontrer ceux et celles à qui Dieu nous envoi, de témoigner Dieu à toutes les nations.

En cette année de ce grand jubilée de la miséricorde divine, en plus de tout ce que l’Eglise nous propose, nous pouvons en tant que missionnaires SMA, puiser de cet héritage spirituel que nous a légué notre fondateur pour mieux vivre ce temps de grâce et continuer à toujours être « missionnaire de fond de cœur »

 

P. Basile Soyoye, sma


[1] Cf. Souvenir des 12 ans de Mission, 30-31.

[2] Lettre à son cousin Louis, Nantes, le 8 avril 1842, (cf. Lettres 0063) qui raconte la cérémonie d’adieu au séminaire.

[3] Lettre à Mgr. Clément B , “juillet 1852”.

[4] Lettre aux directeurs du Séminaire de Paris. Coimbatore, le 4 juillet 1852.

[5]  Lettre à M. Jean-Marie Leroux, missionnaire apostolique. Coimbatore, le 5 aout 1847.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *