Le supérieur général, le P. Fachtna O’Driscoll, s’est rendu en République démocratique du Congo, puis en Angola, du 18 octobre au 10 novembre, pour visiter les confrères, voir les conditions dans lesquelles ils travaillent, observer leurs besoins et recueillir leurs suggestions.
À Kinshasa, il a trouvé une ville de 12 millions d’habitants, où la vie a bien repris. Les confrères sont au nombre de 12 dans ce diocèse, répartis dans 2 paroisses (St Barthélemy et St Timothée), à la nouvelle maison régionale et à la maison de Limete, ainsi qu’à la maison de formation de Kimwenza. Les infrastructures de ces paroisses et de la maison régionale sont encore rudimentaires : aucune ne possède de voiture. Il a été décidé que la maison régionale en achète une. En ce moment, la SMA construit une vraie maison régionale à Masina (Quartier Siforco)… et on a décidé de vendre l’ancienne maison du quartier Limete pour financer (partiellement !) la nouvelle. Celle-ci est arrivée au premier étage et sera fonctionnelle dans l’année qui vient.
Les deux paroisses (dans chacune, travaillent deux confrères), elles aussi, attendent des investissements… d’autant plus avidement qu’elles voient d’autres congrégations le faire dans des paroisses voisines. La modicité des investissements SMA amène les gens à penser qu’ils sont abandonnés. La paroisse St Timothée abrite un collège secondaire fondé par Roger Nicol (avec internat de garçons et de filles) très actif : le supérieur général a eu une bonne rencontre avec le personnel enseignant et avec les élèves.
À Kimwenza, la maison de formation accueille 17 étudiants, dont 3 Centrafricains. Onze sont en philo et six en année propédeutique (année d’orientation). Deux formateurs y vivent. La maison a besoin de réparations : celles-ci vont être entreprises.
Le diocèse de Kinshasa souhaite que la SMA ouvre une nouvelle paroisse dans la brousse, à Mampu, à 190 km de la capitale, dans une région où la SMA exploite une ferme, avec troupeau de bétail et plantation de maïs, afin de générer des ressources. Le supérieur général a encouragé les confrères à s’adresser à des organismes de développement afin de donner encore plus d’extension à cette ferme et aux paroisses.
Le supérieur général a aussi rencontré l’évêque de Kikwit (ce diocèse où nous étions autrefois) : ce dernier demande le retour de quelques SMA.
Au Congo, la plus grande partie du personnel SMA est congolais… moins par choix que par nécessité. Le généralat va s’efforcer de promouvoir des équipes plus internationales et plus nombreuses. Il estime que le Congo a un avenir avec la SMA.
Puis le supérieur général est arrivé à Luanda. C’est une ville de 6,5 millions d’habitants, elle aussi très active… mais où tous les prix sont très élevés. Huit confrères travaillent dans le diocèse de Caxito (en bordure de Luanda) : quatre sont de la Province d’Italie, et quatre autres viennent des districts en formation d’Afrique : 2 du Golfe de Guinée et 2 des Grands Lacs. On attend, dans les prochains jours, l’arrivée de l’un d’entre eux, en provenance du Congo.
Depuis 15 ans, la Province d’Italie a bâti des infrastructures solides (églises, presbytères, stations secondaires). Ces confrères veillent à susciter des communautés vivantes dans le quartier de Kikolo : les paroisses Bom Pastor (avec 4 confrères) et Santa Isabel (avec 2 confrères) abritent chacune une quarantaine de communautés de base. Ces communautés sont résolument missionnaires : elles comptent respectivement 400 et 230 catéchistes volontaires, accompagnant 3 000 et 5 000 catéchumènes. La SMA travaille vraiment aux périphéries… et l’évêque pousse la SMA à ouvrir une nouvelle paroisse. Le projet est à l’étude.
À 200 km de la capitale, dans le village de Nambuangongo, un confrère et une laïque missionnaire de Lisbonne aident les gens à reconstruire tout ce qui a été saccagé au cours de la guerre contre les Portugais, puis de la guerre civile. Le supérieur général a passé trois jours dans cette paroisse, qui est une région de première évangélisation, comportant des populations qu’on peut qualifier de « plus abandonnées ». Des stations secondaires sont semées dans un rayon de 90 km… où on se rend par des routes impraticables en saison des pluies. C’est exactement le terrain où la SMA peut et doit s’engager.
Quelques Angolais donnent des signes de vocation et demandent à entrer dans la SMA : 3 d’entre eux commenceront la philosophie en 2015. L’évêque de Caxito, un SVD angolais, voit ces recrutements d’un bon œil… car son séminaire reçoit bon nombre de vocations.
Les confrères qui servent en Angola se sentent vraiment missionnaires. La SMA est heureuse d’aider les Angolais à prendre en main l’édification de leur Église. Fachtna tient à remercier tous les confrères du Congo et d’Angola qui l’ont si bien accueilli et qui lui ont permis de faire un voyage aussi enrichissant et agréable.
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