Le District en formation du Golfe de Guinée

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Le District en formation du Golfe de Guinée
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Fabien Sognon supérieur du DFGGLe Père Fabien Sognon, Togolais, 12 ans d’ordination, est supérieur du District en Formation du Golfe de Guinée (DFGG) depuis un an. En visite à la maison de Lyon, nous lui avons demandé de présenter son district et de nous parler de sa vocation et de son travail de supérieur de district.

Le DFGG est composé de 83 membres permanents, si l’on rajoute les étudiants en formation nous atteignons les 159 personnes.C’est un district érigé le 8 décembre 2008, il a son conseil à Lomé (Togo) qui est composé de moi-même, du Père Narcisse Ogou Séka, Ivoirien et de Denis Etti, Ghanéen, secrétaire du district. Nous avons aussi un conseil élargi qui comprend le supérieur régional du Togo, le Père Séverin Kinga. Nous nous retrouvons aussi de temps à autre avec les supérieurs régionaux qui composent le district. Ce district regroupe le Togo, le Ghana, la Côte-d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone et le Burkina Faso qui est associé à la Côte d’Ivoire car nous n’avons pas encore de présence encore dans ce pays. Nous avons cinq membres Burkinabe, quatre séminaristes et un prêtre. La plupart des membres du district sont présents en Afrique, certains sont en études et d’autres en mission dans les pays de ce district mais aussi au Kenya, au Congo, en Afrique du Sud, en Angola, au Nigeria, en Centrafrique et aussi au Bénin. Nous sommes presque représentés partout dans les territoires SMA en Afrique.

Présents dans les lieux de première évangélisation
Depuis la dernière Assemblée Générale, nous avons mis l’accent sur la mission qui reste une priorité pour toute la Société. La plupart de nos membres sont présents dans les lieux de première évangélisation. Ces milieux de première évangélisation sont souvent démunis, il nous faut soutenir les membres que nous envoyons dans ces endroits pour qu’ils puissent tenir. On a besoin de les soutenir financièrement, voilà pourquoi le DFGG s’est donné comme objectif, une recherche d’autosuffisance pour soutenir les confrères en zone de grande pauvreté et pour mettre en place des structures d’autofinancement qui pourront nous aider d’abord en tant que district et répondre aux besoins de nos missionnaires. La mission nécessite des moyens financiers pour la soutenir et aider ses ouvriers à mener à bien leur engagement. Pour répondre à ce défi, nous essayons de trouver des bienfaiteurs et les associons à notre travail par l’animation missionnaire. Nous faisons aussi quelques  investissements dans des plantations ou autres sources de profits. Nous comptons aussi sur l’aide des Provinces qui n’ont jamais cessé de nous aider financièrement. Nous savons que cela est limité dans le temps, nous cherchons à nous prendre en charge financièrement afin de poursuivre notre engagement auprès des plus abandonnés sans pour autant avoir besoin de nous appuyer sur l’extérieur.

La SMA bien vivante en Afrique
Le DFGG ne compte pas seulement les membres originaires de ce district, en effet, depuis l’Assemblée 2013, il a été décidé que ceux qui travaillent dans les pays recouvert par le district deviennent des membres secondés pour le district. Dans le DFGG, nous avons 36 membres secondés qui viennent soit d’autres districts en formation soit d’anciennes entités. Aujourd’hui, ils sont membres à part entière du district et participent pleinement à réaliser les objectifs que le district s’est fixé au cours de son assemblée. L’endroit où l’on peut sentir vivre la SMA, c’est en Afrique parce qu’aujourd’hui nous avons de nombreuses vocations. Pour  l’année scolaire 2014/2015, nous aurons 33 séminaristes qui vont aller en année spirituelle à Calavi au Bénin. Ce nombre ira chaque année en augmentant, ce qui révèle un certain dynamisme dans l’appel à la vie missionnaire.

Une bonne communication entre les districts Afrique
La SMA compte trois districts en Afrique ; avec les deux autres, nous nous retrouvons régulièrement aux grandes réunions et nous avons un échange de personnel entre les différentes entités. Lors des rencontres on partage nos idées et nos expériences concernant le fonctionnement de nos entités, la recherche de fonds etc. Il y a aussi beaucoup d’échanges concernant les affectations, les nominations pour savoir les besoins de chacun et connaître les personnes compétentes dans tel ou tel domaine. Il y a une très bonne collaboration et communication entre les trois districts Afrique. 


J’ai cheminé avec la SMA durant mes études
Je suis né et j’ai grandi à Lomé (Togo). J’ai fait mes études au collège secondaire St Joseph. Ce collège a été bâti par les pères sma, c’est ainsi que j’ai découvert la SMA lorsque j’étais en première. J’ai connu la sma grâce au Père Gérard Brétillot, il était régional du Togo en ce temps là.  J’ai cheminé avec lui durant mes études, en effet, après mon bac, j’étais entré à l’université avant de partir au séminaire de Misrété au Bénin où j’ai fait ma propédeutique (année préparatoire avant l’entrée au grand séminaire), j’ai étudié la philosophie à Ouidah (Bénin) puis j’ai fait ma théologie au Kenya. Pendant toutes ces années de formation, j’ai eu à visiter plusieurs missions et plusieurs pays aussi. Cela m’a permis de voir comment vivent les pères sma sur le terrain, de connaître ce qu’ils expérimentent comme joie et difficultés et de partager tout cela avant que je parvienne au sacerdoce.

Ils n’avaient pas peur de mourir jeunes pour le Christ
Quand j’ai découvert la SMA, j’avais envie de devenir prêtre et servir Dieu à travers la vocation sacerdotale. Le désir d’être missionnaire était plus fort que celui de diocésain du fait de ma rencontre avec différents missionnaires. À travers eux, j’ai eu à connaître la SMA et lire un peu l’histoire de la vie des premiers missionnaires qui sont venus évangéliser la côte ouest en Afrique. J’étais fasciné par leur témoignage de vie, leur volonté, leur détermination à braver toutes les difficultés pour annoncer la bonne nouvelle de Jésus Christ. Ils n’avaient pas peur de mourir à 23, 24 ans pour le Christ, pourvue que son nom soit annoncé, c’est ce qui m’a beaucoup séduit. Je me suis dit que, si eux ont pu donner leur vie à cet âge là, pourquoi pas moi ?

Au service de la SMA Afrique
Après mon ordination, j’ai été envoyé au Nigeria dans le sud. J’ai fait mon initiation à Lagos, plus précisément à Madagri et ensuite j’ai été affecté à Ibadan à la paroisse St Léo à Ibadan où j’étais vicaire, j’ai servi là pendant deux ans ensuite, j’ai été rappelé à Lomé pour assurer le service de l’économat. J’ai suivi une formation avec le Père Gianfranco qui était économe général de la SMA. Après cela, j’ai rejoint Antony Porcellato qui était économe du District en formation Afrique à Lomé. Et depuis ce temps, je suis à Lomé.

Je ne suis pas déçu d’avoir à me consacrer ces services à Lomé parce que j’aide les paroisses avoisinantes. Ainsi, je me sens toujours en contact avec le peuple et à travers ce que je fais je continue à témoigner du Christ et c’est là l’essentiel pour aider la communauté à grandir.

La tâche du supérieur de district
En tant que supérieur de district, j’essaie de coordonner la mission sur le territoire du District de Guinée, de gérer le personnel afin d’assurer les présences dans les missions de première évangélisation, d’entretenir des relations auprès des évêques avec qui nous travaillons. J’ai aussi à visiter les confrères, à les soutenir et à les encourager. Il faut veiller à leur formation permanente et à ce qu’ils puissent avoir le nécessaire non seulement matériel mais aussi moral et intellectuel, il me faut veiller à tout cela dans une certaine harmonie. Ce n’est pas une tâche facile mais le Conseil du District essaie de répondre au mieux à certains défis et au question difficiles, mais, avec la grâce de Dieu, on sait qu’on fera le nécessaire.

La SMA a encore un bel avenir surtout en Afrique
La SMA a encore un bel avenir surtout en Afrique où par exemple au Togo, nous avons chaque année une trentaine de jeunes qui viennent frapper à notre porte et nous ne sommes pas capables de tous les accueillir, nous avons la capacité de n’en recevoir que cinq ou six. Nous rendons grâce à Dieu pour ces nombreuses vocations, on sent que la SMA est bien vivante Afrique

Propos recueillis par Gerard Sagnol, sma

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