Mon expérience pastorale en Afrique du Sud

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Mon expérience pastorale en Afrique du Sud
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Je suis arrivé en Afrique du Sud en Octobre 2011. Le Père Pius Afi Abor, sma, supérieur régional pour l’Afrique du Sud, m’a fait un accueil chaleureux. Il est venu me chercher à l’aéroport avec un joli sourire tout joyeux de recevoir son premier stagiaire. J’ai passé environ deux semaines à Rustenburg, visitant quelques pères sma dans leurs différents lieux de mission. J’’ai été nommé à Vereeniging, de l’archidiocèse de Johannesburg pour travailler avec le père de Justin Inandjo sma  et le père Ismaël également sma.Justin Inandjo Le 7 Novembre, tous les Pères SMA  d’Afrique du Sud ont fêté mon arrivée lors d’une réunion. Le 8 novembre j’étais à Vereeniging pour commencer le travail.

Les accepter tels qu’ils sont
J’ai appris beaucoup au contact direct avec les gens et ils m’ont convaincu de l’urgence missionnaire. La réalité missionnaire est liée à la nature même de la vie chrétienne. Pour moi, l’année pastorale dans le SMA a été une expérience de vie centrée sur la mission, l’autosuffisance et  la vie communautaire. Ce fut pour moi l’occasion de mettre en pratique ce que j’avais appris durant  mes études de philosophie et surtout pendant mon année spirituelle. Cela m’a aidé à observer les personnes en situation en essayant de les accepter telles qu’elles sont dans leur culture. C’était nouveau pour moi.

Travail pastoral éclairé par la foi
Ce temps m’a permis de m’améliorer et de mieux discerner ma vocation missionnaire. De jour en jour, j’ai grandi dans la connaissance personnelle. J’ai pu ainsi reconnaître mes talents, mes compétences, mes faiblesses et ainsi progresser dans la vie. J’ai assimilé mes expériences missionnaires dans le travail pastoral éclairé par la foi au service du développement intégral de l’homme. J’ai appris à accueillir l’autre et sa culture sans porter de jugement

Je me suis ouvert à la compréhension des autres et à une nouvelle culture sans porter de jugement de valeur. Cela m’a aidé aussi prendre conscience de mon attitude envers les gens dans les différentes situations. Je me suis  impliqué d’une façon nouvelle dans l’annonce de l’Évangile dans et par l’Église. L’apprentissage de la langue locale est un moyen d’entrer dans la culture sud-africaine.

Mener une vie simple dans le travail et la prière

J’ai essayé d’adapter mon engagement aux besoins, au milieu et à la culture de la région où je travaille. Cela m’a préparé à répondre avec générosité à la mission de prêtre SMA pour le futur. Grâce à mon curé, j’ai été immergé dans la vie de notre grande famille missionnaire, la SMA : avec un esprit de self-control, de service, d’humilité, de patience, de vie simple, de compréhension, d’obéissance, de sacrifice et de zèle pour la mission. J’ai appris à mener une vie simple dans le travail et la prière. J’ai développé les compétences, les qualités personnelles et tout ce qui est nécessaires pour mon travail missionnaire futur en tant que prêtre sma s’il plaît à Dieu.

«Notre vocation est d’être une réponse efficace à la dimension missionnaire de l’Église, spécialement auprès des Africains ».  Annoncer la Bonne Nouvelles à tous et en particulier aux plus abandonnés et leur faire connaître Jésus-Christ, telle est la missions de première évangélisation « Ad Gentes ».

Mon champ de mission en première évangélisation
Même si je suis en ville, mon champ de mission est bien la première évangélisation dans le sens qu’il y a beaucoup de personnes marginalisées en recherche d’aide et désespérée. Notre paroisse organise de la distribution de nourriture, tous les mercredis et vendredis. Des gens de toutes origines se présentent à nous : des blancs (des sud-africains, certains anglais, quelques irlandais et portugais), des  métis, des noirs et des Indiens. Certains noirs viennent de Townships très pauvres. Ce n’est pas seulement la nature du lieu qui en fait un territoire « Ad Gentes », il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas Jésus-Christ, même en ville.

Porter la Bonne Nouvelle aux pauvres est toute ma joie
Porter la Bonne Nouvelle aux pauvres et aux plus abandonnés est toute ma joie,  sans oublier que la croix fait partie de mon activité missionnaire. Parce que, comme un martyr, le missionnaire est aussi un témoin de la lumière du Christ au monde d’aujourd’hui. Je me souviens quand mon curé et moi-même avons été attaqués à la paroisse le 6 décembre, nous sommes sortis par la fenêtre. J’ai été stressé durant deux semaines. Au cours  d’une retraite prêchée par le père de Hugh Lagan à Saint-Jean-Marie Vianney, séminaire majeur de Pretoria, je me suis rappelé que suivre le Christ, c’est accepter la croix ; la mission implique la passion, la souffrance, et parfois même la mort.

J’ai appris à accepter les gens tels qu’ils sont et à les aimer tous à la manière de Jésus parce qu’ils sont les bien-aimés de Dieu ; j’ai appris à les regarder sans les critiquer car le Christ  nous connaît mieux que nous-mêmes et  nous aime mieux que nous-mêmes.

Jean-Chrysostome Kipoy, sma

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