L’Angola est l’un des pays les moins connus dans le monde de la SMA. J’ai visité nos missions de ce pays du 10 au 20 Octobre 2016. Je voudrais ici brièvement partager avec tout le monde l’ensemble du projet de l’Angola.

1. Présentation de l’Angola

Brève histoire du pays

L’Angola est devenu une colonie du Portugal au 15ème siècle et a obtenu son indépendance en 1975, après environ 14 ans de guerre avec la puissance coloniale. Au lieu de la paix et la prospérité, l’indépendance a donné une autre guerre, interne qui a été plus longue et plus dévastatrice. Elle a pris fin en 2002, immédiatement après la mort de Jonas Savimbi. À partir de ce moment-là, l’Angola s’est mise en route lentement vers une sorte de démocratie.

Histoire de la SMA

SMA a travaillé au Congo à partir de 1952. La mission de Kikwit est proche de la frontière nord de l’Angola et depuis, les missionnaires ont franchi plusieurs fois la frontière pour des raisons diverses. La mission SMA de l’Angola a elle-même a commencé en 1999 par nos confrères italiens. Depuis 2011, les membres DF ont commencé à aller en Angola. Aujourd’hui, nous avons trois lieu de missions et neuf missionnaires SMA – quatre de la province d’Italie, deux du Golfe de Guinée, deux des Grands Lacs et un du golfe du Bénin. Ceferino Cainelli, Argentin, est le supérieur de la SMA d’Angola maintenant.

Toutes nos missions sont dans le diocèse de Caxito, dans la capitale Luanda. La capitale dispose de huit millions de personnes qui représente environ un tiers de la population totale du pays.

La SMA a considéré la promotion du clergé local comme la priorité dès le début. De nombreuses vocations pour le clergé diocésain et pour les congrégations viennent de nos missions. Nous avons décidé d’accepter les séminaristes de l’Angola récemment et nous avons maintenant quatre faire de la philosophie au séminaire régional en collaboration avec diocésains. La langue officielle est le portugais.

La Mission de la SMA à l’heure actuelle

Au Bom Pastor : Jacques-Alain Mahutin, le curé,  Ceferino Cainelli, Etienne NGUESSAN et Renzo Adorni comme assistants servent au Bom Pastor. Il y a beaucoup d’activités vont dans cette mission.

Je suis restée sans voix d’entendre qu’ils avaient plus de quatre cents catéchistes à la paroisse qui a six chapelles et plus de trente centres de prière. Le nombre d’enfants et de jeunes est phénoménal non seulement dans cette paroisse, mais dans tout le pays. Nos prêtres jouent également un rôle clé au niveau diocésain.

À Santa Isabel : Angelo BESSENZONI était le curé de la paroisse jusqu’à récemment. Felix Namusonge est le responsable de l’équipe maintenant rejoint par Apollinaire KAKHANDA et Chukwubuikem Nwoha.

La paroisse a connu un vol mineur au début du mois. Environ cinq à six hommes armés sont entrés dans le campus et ont ouvert de nombreuses portes fermées sans les casser. Comme l’un d’entre eux volait l’autoradio, il a appuyé par mégarde sur le Klaxon et nos hommes se sont réveillés. Les voleurs se sont sauvés avant que la police n’arrive, sans entrer dans le presbytère. Ils ont volé certaines choses comme un réfrigérateur dans les chambres à l’extérieur du presbytère.

À Nossa Senhora da Assuncao: Walter Maccalli travaille dans cette mission rurale. Il participe, dans une certaine mesure, au redémarrage de l’Église dans un lieu qui porte encore toutes les marques d’une guerre qui a disséminé la population. Une vieille maison et un  magasin ont été transformés en une Église et le presbytère. Walter, étant charpentier lui-même, a fait une très partie du travail lui-même pour créer des cellules dans la grande salle et aménager une chapelle, un bureau et d’autres pièces.

Trois sœurs sont tout juste arrivées à la mission. Leur projet principal est de fonder une maternité afin de lutter contre des taux élevés de mortalité lors des accouchements. L’essentiel du bâtiment est déjà terminé et il aura encore besoin de quelques touches de finition ainsi que l’ameublement. Le principal défi vient du gouvernement. La mission n’a pas encore d’autorisation pour une maternité. Alors Ils travailleront d’abord comme dispensaire ordinaire avec une pharmacie dans l’espoir d’ouvrir bientôt la maternité.

L’équipe pastorale comprend Alexandra, laïque missionnaire du Portugal qui a été en contact avec cette mission au cours des dernières années.

2. Impressions générales

La communauté de l’Angola est fondée sur une très bonne base.

a) Les membres croient à la vie communautaire. Ils prient ensemble avant le déjeuner et le dîner.

b) La SMA a répondu à la nécessité principale du diocèse en accord avec notre charisme en promouvant le clergé local. Il existe un programme systématique pour accompagner les jeunes dans leur discernement vocationnel. La plupart des prêtres diocésains de Caxito viennent des missions SMA.

c) Nos membres apprécient la pastorale des jeunes et sont profondément engagés dans cette voie.  L’un d’entre eux est coordonnateur diocésain de la jeunesse depuis des années.

d)  Ils mènent un style de vie simple et durable.

e) Les endroits où nos membres servent sont les lieux qui ont vraiment besoin de missionnaires.

f) L’Angola, en dépit de tous les problèmes, est en croissance rapide et le gouvernement travaille sérieusement. Il y aura une forte classe moyenne dans un proche avenir.

g. Le gouvernement investit beaucoup dans l’éducation. Les missions dirigent des écoles. Le même bâtiment sert pour trois ou quatre classes puisque les élèves ont seulement quatre heures de classe chaque jour. Les gens instruits sont très demandés sur le marché du travail.

h. L’insécurité est le plus grand défi dans les missions urbaines.

i) En raison de la chute des prix du pétrole, le dollar américain coûte plus de trois fois le taux officiel au marché noir.

j) En raison de la densité de population élevée et un pays plat, les pluies rendent la vie difficile dans tous les sens. Si l’eau stagnante pendant des jours et des semaines est assez mauvaise sur les routes, c’est bien pire à l’intérieur des maisons ? La ville est toujours aux prises avec la tâche herculéenne pour la collecte des ordures. Les gens ont juste fini d’enterrer les victimes d’une épidémie de fièvre jaune et se sentent impuissants lorsque les nuages ​​sombres se rassemblent annonçant la prochaine saison des pluies.

k) Tous nos missionnaires servent dans le diocèse de Caxito et ils aimeraient étendre leurs ailes aux diocèses intérieurs.

 

3. Vision pour l’avenir

Vision de l’évêque de Caxito

Ceferino et moi avons rencontré l’évêque de Caxito. Il a fait de grands éloges pour la contribution de la SMA.

Concernant les priorités du diocèse, il a dit ce qui suit :

• Le ministère de la Jeunesse : Luanda a 8 millions de personnes maintenant. Certains pensaient que les gens retourneraient dans leurs provinces après la guerre, mais nous voyons encore plus de gens qui viennent de l’intérieur à Luanda. Il y a une explosion de la population après la guerre. Le pays a beaucoup d’enfants et de jeunes. Ils sertont beaucoup plus nombreux dans les années à venir. Nous aurons besoin de nous concentrer sur le ministère des enfants et des jeunes.

• Catéchèse: Il y a un grand besoin pour la catéchèse à tous les niveaux. Les prêtres ont besoin d’enseigner le catéchisme, de former les catéchistes, leur fournir une formation permanente, coordonner les programmes et les publications sur la catéchèse.

• Présence : Comme la ville est en pleine expansion, il est un grand défi d’être présent partout où les gens sont. Diverses sectes prolifèrent et les gens vont à eux surtout où nous ne sommes pas présents. Le diocèse veut ouvrir une nouvelle paroisse chaque année.

• Ministère des femmes : Il y a un plus grand nombre de femmes dans la société et dans l’Église. Nous devons répondre à leurs besoins pastoraux.

Avenir de la SMA en Angola

La SMA va continuer à travailler pour les priorités de l’Église locale. La communauté de l’Angola aurait besoin de quelques membres supplémentaires dans les années à venir.

La SMA a trois séminaristes en deuxième année de philosophie et un en première année. Les futurs séminaristes sont accompagnés par les pères SMA pendant quelques années avant d’entrer au séminaire. Tous les prêtres SMA de la communauté visitent les séminaristes et ont une demi-journée de « travail sur la SMA » avec eux une fois tous les deux mois. C’est un engagement très fort de la part des confrères SMA depuis que le séminaire est à plus de 400 km des missions SMA.

Les étudiants de l’Angola parlent le portugais et ils doivent apprendre l’anglais et le français bien qu’ils aient un peu d’anglais de l’école. L’année scolaire correspond à l’année civile, ce qui signifie qu’elle commence en Février et se termine en Décembre. Après avoir terminé la philosophie, nos étudiants auront assez de temps de Janvier à Septembre pour maîtriser l’anglais et le français quelque part en Afrique de l’Ouest avant de commencer leur année spirituelle.

Avec la croissance de la population et la classe moyenne en développement, le pays ne manquera pas de vocations et la SMA en Angola pourra atteindre l’autosuffisance plus facilement.

Le terrain est vaste. La formation de la société dans tous les sens est l’objectif global de l’Église et du gouvernement. Notre mission principale sera le discernement continu des priorités dans le pays où les possibilités et les invitations sont infinies.

Francis Rozario, SMA