« Ils allèrent à Capharnaüm. Une fois à la maison, Jésus leur demandait : “De quoi discutiez-vous en chemin ?ˮ Mais ils se taisaient car, en chemin, ils s’étaient querellés pour savoir qui était le plus grand. Jésus s’assit et il appela les Douze ; il leur dit : “Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tousˮ(Mc 9, 33-37).

Jésus venait d’annoncer pour la deuxième fois sa Passion et sa Résurrection et, au lieu de chercher à comprendre le sens de cette annonce, les Douze occupent leur temps à quereller sur leurs ambitions personnelles et donc à affaiblir la fraternité qui devrait exister entre eux.

« Sommes-nous vraiment humbles, si nous ne nous abaissons pas au-dessous de nos frères ? Jésus s’est abaissé jusqu’à servir ses disciples, jusqu’à laver les pieds de ses Apôtres. Il n’est pas venu, dit-il, ‘pour être servi mais pour servir’ » (De Brésillac, Retraite aux missionnaires, p. 128).

« L’appel à embrasser et intégrer la vertu de l’humilité comme disciples du Christ, doit être « fondé sur notre connexion consciente avec toutes les personnes, avec la terre – notre maison commune – et avec Dieu parce que nous partageons une interconnexion ininterrompue de la vie donnée par Dieu ». Cet état d’esprit donne une compréhension plus profonde de ce que le pape François dit : le pasteur doit avoir l’odeur des brebis.
Ainsi, « par l’humilité nous acquérons une bonne conscience de notre place par rapport à Dieu ». La raison pour laquelle Jésus parle aux apôtres du système de valeurs divines, qui renverse totalement les critères humains communs, selon lesquels « le dernier devient le premier et le premier devient le dernier », est expressément faite pour se prémunir contre la tentation d’exiger des privilèges et, par conséquent, de rechercher les faveurs des autres.
En tant que missionnaires, nous pouvons avoir nos distractions diverses, par exemple : considérer nos capacités intellectuelles, nos efforts missionnaires, le nombre d’années dans le sacerdoce, les différents postes de responsabilité détenus dans le SMA, etc., comme preuve d’être un missionnaire authentique. Jésus nous invite à être « conscients, peu importe les circonstances, de notre humanité commune qui remplace nos différences dans les capacités ou les positions sociales».
A certaines ordinations sacerdotales, je rappelle toujours aux ordinands ce fait fondamental que, comme prêtres, nous sommes humbles à cause de la grandeur de partager le sacerdoce unique du Christ. En effet, cela découle du fait que l’appel à la prêtrise n’est jamais quelque chose que nous avons atteint par l’ambition humaine, mais plutôt un don divin accordé par pitié ; et nous devons le recevoir avec humilité et être constamment reconnaissants en considération de nos propres limites.
Lors de la célébration eucharistique, je suis dans la crainte et l’émerveillement de ce grand mystère que le Christ réalise à travers ma personne humaine.
Question : Combien de fois considérons-nous notre indignité quand le Christ, en dépit de cela, fait de nous des instruments de sa grâce pour les fidèles et pour toute l’humanité ? ».

+ Dennnis Agbenyadzi SMA
Evêque de Berberati (RCA)

 Articles précédents : 

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– 4 – Comme les Apôtres… Remplis d’Esprit Saint

– 3 – Comme les apôtres… Allez donc, de toutes les nations…

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