Le cinquième jour du Conseil plénier a commencé dans une ambiance très festive aujourd’hui. Une surprise a été gardée jusqu’à ce matin pour célébrer le 40ème anniversaire du P. Tom Ryan, supérieur provincial de la province britannique, le jubilé d’argent du P. Didier Lawson, économe général, et du P. Paul Ennin, supérieur provincial du Ghana, le 20ème anniversaire du P. François de Paul, vicaire général, du P. Francis Rozario, conseiller général, et du P. Narcis Ogu Seka, supérieur provincial de la Côte-d’Ivoire.

 Le Père Ryan a eu l’honneur de présider l’Eucharistie en tant que frère aîné.

La session du matin a été consacrée à deux points importants, à savoir les lois et la constitution de la société ainsi que le protocole de sauvegarde.

Le Père Rozario, qui préside la commission chargée de la mise à jour des C&L, a présenté l’historique du document depuis sa création et les changements qu’il a subis jusqu’à présent. Comme nous le savons tous, la SMA est passée par de nombreuses phases en peu de temps, en particulier en ce qui concerne les nouvelles entités.

Alors que les lois de la SMA ont radicalement changé au fil des ans, la Constitution de la SMA n’a pas vraiment changé. S’il est du ressort du Conseil plénier de modifier le protocole d’une assemblée générale, la prérogative de réviser et de changer les lois et la constitution est dévolue à l’assemblée générale.

Les statuts et les lois sont le moteur de la Société des Missions Africaines car ils définissent qui est la SMA, ils indiquent ce qu’elle fait et stipulent sa philosophie de vie et les convictions qui sous-tendent son mode de vie. Le caractère de la SMA en tant que congrégation missionnaire dont la mission est l’Afrique et les personnes d’origine africaine, et le soin des pauvres et des plus abandonnés, a résisté à l’épreuve du temps, apparaissant pour la première fois dans la constitution et les lois en 1856.

Le Conseil plénier a été invité à réfléchir à ces trois aspects des C&L et à voir s’ils ont toujours la même signification qu’il y a 167 ans ! Pour ce faire, la commission, qui comprend également le père Emmanuel Dim, le père Benadin Kinoume et le père Fachtna O’Driscoll, a formulé une série de questions auxquelles les membres sont invités à réfléchir avec les membres de leurs entités.

Ces questions sont les suivantes : Qu’est-ce que cela signifie d’être missionnaire ? Qu’est-ce qui distingue un missionnaire SMA de tout baptisé ? Quelle est notre relation avec l’Afrique ? Qui sont les pauvres et les plus abandonnés pour vous aujourd’hui et comment répondez-vous en accord avec notre charisme ?

En ce qui concerne les activités apostoliques, l’évangélisation de l’Afrique et des personnes d’origine africaine et le maintien de l’esprit apostolique en dehors de l’Afrique et avec les non-Africains signifient que les SMA ont une mission et une identité missionnaire précise. Ils restent missionnaires même s’ils ne sont pas sur leur poste de mission officiel. Leur esprit apostolique fait partie de leur identité et ils sont missionnaires même pendant leurs vacances et leur retraite.

La commission a constaté que depuis 1990, le mot évangélisation est utilisé avec prudence. Le seul endroit où il apparaît pour expliquer le charisme de la SMA est l’article 9, où l’on peut lire : « Nous avons un souci particulier pour ceux qui ne sont pas encore évangélisés ». Cette préoccupation est liée au respect des autres religions et s’explique par l’utilisation de mots tels que Dialogue entre les cultures, les religions et les Eglises, Témoignage des valeurs du Royaume de Dieu sur la terre, Inculturation, Libération totale des personnes […] du péché et du mal, Construction de communautés vraiment chrétiennes et Collaboration avec les Eglises locales. Mais les commissions posent les questions suivantes : ces objectifs répondent-ils suffisamment au mandat d’évangélisation ? Correspondent-elles à notre activité missionnaire d’aujourd’hui ? Quelles sont les nouvelles manières d’évangéliser aujourd’hui qui sont compatibles avec notre charisme et qui ne sont pas reflétées dans cette section ?

Depuis Vatican II, les missionnaires dépendent de l’invitation et de l’hospitalité des ordinaires locaux pour être présents en Afrique. Les missionnaires ne sont plus en charge de l’évangélisation mais sont des collaborateurs des évêques locaux.

Les membres du Conseil plénier ont été invités à réfléchir sur les missions existantes en Afrique qui sont considérées comme difficiles et où personne ne veut aller. Depuis 1983, la SMA accepte des membres des pays dans lesquels elle travaille. Aujourd’hui, aller dans un pays signifie non seulement prendre un engagement pastoral, mais aussi tout le paquet, de l’animation des vocations aux installations de retraite. Mais comment cela influence-t-il leur discernement et leurs décisions ?

En ce qui concerne le mode de vie des pères SMA, rien n’a beaucoup changé. Ils sont appelés à être obéissants à l’Église, résilients en restant prêts à répondre aux besoins de l’époque et prêts à aller là où le besoin de missionnaires est le plus grand.

Leur engagement est – ad vitam, ils sont une Société de vie apostolique et embrassent la vie fraternelle en commun.

Ils vivent un esprit apostolique, se soucient des pauvres et des marginalisés et travaillent pour la justice et la paix.

Les membres de la SMA sont également liés par l’obéissance aux autorités, ils embrassent le célibat, la pauvreté apostolique ainsi que l’internationalité.

Les SMA sont également appelés à prendre soin de la nature et à collaborer avec d’autres congrégations. Enfin, tous les membres des SMA s’engagent à protéger les enfants et les adultes vulnérables.

Alors que les membres réfléchissaient aux aspects des C&L qui sont pertinents, négligés, obsolètes et qui pourraient être améliorés, ils ont également été invités à penser à d’autres styles de vie qui sont en ligne avec leur charisme et qui pourraient être fructueux pour les missionnaires d’aujourd’hui.

Le Conseil plénier s’est terminé sur une tonalité agréable avec un verre de l’amitié pour les jubilaires, suivi d’un somptueux repas offert par la province hôte.

                                                               Par Dominic Wabwireh, sma