Depuis le lundi après-midi, la scène au quartier Poto-Poto de Berberati c’est l’abomination de la désolation. Toutes les maisons et boutiques appartenant aux musulmans sont pillées par les anti-balaka et la population gbaya de Berberati. Les anti-balaka qui sont venus ici sont originaires de Bossangoa, Bozoum, Bouar, Baoro, Paoua, Carnot et certains de Berberati.

C’est incroyable les dégâts causés dans le marché central et à la gare routière de Berberati. Ce n’est pas possible. J’ai ici à l’évêché plus de 300 musulmans que nous avons réussi à sauver. Les abbés Fulbert et Isaïe ont été très dévoués à risquer leur vie pour aller chercher des personnes terrées dans leurs maisons. Je leur suis très reconnaissant. Ce matin, l’abbé José Pabou aussi a aidé.

La force française est en route pour Berberati pour sécuriser la population. Mais ils sont venus trop tard. S’ils étaient venus depuis le lundi, on aurait pu éviter les dégâts. Toutefois, tout est grâce. En tout cas, je me sens épuisé, mais le Seigneur est ma force.
Unis par le lien de l’Eucharistie

Mgr Dennis