Nous parlons de migration coûte que coûte lorsqu’au près d’un jeune africain le besoin de partir devient obsessionnel. Lors que ce jeune choisit d’entrer dans une succession d’épreuves (affronter le désert, se mettre entre les mains des passeurs, subir le racket à chaque étape du voyage, la hantise de l’arrestation…) afin d’accomplir quelque chose afin de secourir sa famille. Il s’agit ici de tenter l’aventure quitte à risquer la mort. Par la migration coûte que coûte, on choisit d’abandonner son pays, car ce dernier a en premier abandonné ses propres enfants qui émigrent. L’insouciance politique des dirigeants des pays d’origine contribue beaucoup à attiser le désir de courir le risque. La migration coûte que coûte est le cri du désespoir que lance celui qui ne sait plus à quel saint se confier. C’est la démarche que la victime en bas de l’échelle sociale s’exerce à entreprendre. C’est l’unique solution possible à celui qui ne trouve plus d’autre issue à l’expression de sa souffrance. Tenter l’aventure quitte à risquer la mort est une forme de révolte.