Après avoir résidé une vingtaine d’années en Afrique, surtout au Dahomey (Bénin), le père Francis Aupiais rentre en congé en France en 1926. Il va y continuer sa mission, déjà initiée à Porto-Novo, de la réhabilitation des cultures africaines, sous la forme d’exposition d’œuvres d’art africain, de conférences, et même de projection de films. Ses conférences veulent démontrer, à partir d’exemples concrets que l’Afrique est, selon la pensée du père lui-même, une bonne terre, (c’est le titre donné à cet ouvrage). Une bonne terre : elle est capable de recevoir la Bonne Nouvelle et de lui faire porter du fruit. Un précédent fascicule sur ce sujet est déjà paru : il contenait les cours donnés à l’Institut Catholique de Paris en 1930, et les conférences à Radio Tour Eiffel de la même année. Celui-ci le complète avec des interventions à Louvain sur le régionalisme, des écrits sur les religieuses africaines qui dans leur vie de consacrées reproduisent le meilleur de leur éducation traditionnelle … Le père Francis Aupiais est né en 1877 à Saint-Père en Retz au diocèse de Nantes (France). Il est ordonné prêtre de la Société des Missions Africaines, en juin 1902. En octobre 1903, il est envoyé en mission au Dahomey (Bénin actuel). A son retour en congé en 1926, il continue sa mission de réhabilitation de l’Afrique ; un an après, il est nommé provincial ; en 1931, son mandat ne lui est pas renouvelé et il devient supérieur du petit séminaire de Baudonne. L’assemblée de 1937 l’élit comme provincial, il le restera jusqu’à son décès en décembre 1945, après avoir été élu député du Dahomey-Togo à l’Assemblée Constituante.